Author Archives: Melody Depond

Nouveautés MAGDA 2019 : de délicieux champignons sauvages BIO cuisinés

Magda vous propose 3 délicieuses recettes équilibrées, sans colorant et sans conservateur à base de champignons sauvages et de savoureux légumes.

Des accompagnements alliant bien-être et plaisir qui raviront toute la famille !

 

Rissolée de pommes de terre, haricots verts et cèpes BIO 600g

Fricassée de champignons BIO 450G

Duo haricots verts & champignons de Paris en persillade BIO 600g

 

Champignon et littérature

comte champignac ChampignonLitterature
En mars 2015 sortira un petit livre destiné aux enfants et dont le titre me plaît tout particulièrement : « Champignon enchanté ». Ce n’est pas la première fois que le champignon sert de support à l’imagination des grands et des petits.

Avec ses vertus bienfaisantes mais aussi sa venimosité potentielle, avec ses formes et ses couleurs tantôt fascinantes tantôt inquiétantes, avec sa capacité à sortir de terre en un clin d’œil, pour disparaître presque aussi vite, le champignon suscite la curiosité et a toujours nourri l’imaginaire des artistes en général. Dans ses tragédies, le dramaturge anglais William Shakespeare l’utilise pour introduire une dose de fantastique et de surnaturel. Il fait plusieurs références au rond de sorcières, ou cercle des fées, ou mycélium annulaire, cette formation naturelle créée par différents champignons, le plus fréquemment par le Tricholome de la Saint-Georges, le Marasme des Oréades et le Clitocybe géotrope. On le retrouve ainsi dans la Tempête, Songe d’une nuit d’été, les Joyeuses commères de Windsor et Macbeth (*).

ChampignonEnchante_Grund ChampignonLitterature

Chez les auteurs russes, marqués par la culture de la cueillette du champignon, sport national et occasion d’échanges et de partage en famille, il est montré sous son plus beau jour. Dans « Anna Karénine », Léon Tolstoï décrit une scène d’apaisement entre la princesse Daria Alexandrovna Oblonskaya et ses enfants, autour d’une balade sylvestre à la recherche des précieux chapeaux. En revanche, dans les polars, le champignon est surtout l’arme du crime. Et dans la littérature fantastique, il joue un tout autre rôle. Ainsi, dans « Alice au pays des Merveilles », de Lewis Carroll, il est utilisé par l’héroïne pour retrouver sa taille normale, morceau par morceau sur le conseil d’une chenille qui fume le narguilé…

 

les-aventures-de-tintin---l-etoile-mysterieuse-1243002 ChampignonLitteratureMais c’est dans la bande dessinée qu’il marque sans doute le plus les esprits. Chacun se souvient de la couverture de « Tintin et l’Etoile Mystérieuse », de Hergé, qui représente un champignon blanc et rouge géant, prospérant sur un météorite. Le dessin à l’encre de Chine est même devenu le champignon le plus cher du monde puisque vendu récemment 2,5 millions d’euros. Personne n’a oublié non plus les Schtroumpf, de Peyo, dont les maisons sont aménagées dans des champignons. Enfin, dans les aventures de Spirou et Fantasio, de Franquin, l’un des personnages, le comte de Champignac, est même mycologue. Il se balade fréquemment dans les villages de Chanterelles-sous-bois et de Colombey-les-Deux-Girolles…

 

Avec ses 30 volets colorés que l’on soulève pour découvrir des secrets, et un magnifique pop-up final, « Champignon enchanté » (Gründ Jeunesse), de Benji Davies, s’inscrit dans ce droit fil. À offrir aux tout-petits.

 

Magda

 

(*) Source : Les champignons dans la littérature, de Elaine Després.

Abeilles et champignons

Grâce à une découverte presque fortuite du mycologue américain Paul Stamets, une nouvelle piste de préservation des abeilles en danger s’ouvre aujourd’hui. Elle passe par les champignons.

 

Coiffé de son chapeau en forme de champignon, Paul Stamets (dont je vous avais déjà parlé ici) n’en revient pas lui-même. Sur scène, à San Rafael (Californie), face à un parterre de fans en délire venus assister à la 25e conférence de Bioneers, une organisation à but non lucratif promouvant de bonnes pratiques et des solutions innovantes pour répondre aux défis des crises environnementales et bio-culturelles, il fait une révélation inédite : les abeilles ont besoin des champignons.

 

Paul Stamets n’a trouvé aucune trace de travaux en ce sens, aucune publication. Il faut dire que lui-même n’y aurait pas pensé s’il n’avait observé un jour son jardin. En s’approchant du sol, là où il cultivait des champignons, il est tombé nez à nez avec des abeilles. Elles avaient soigneusement creusé la terre pour atteindre le mycélium et le sucer avidement. Le ballet a duré 40 jours non stop, de l’aube au crépuscule. Paul Stamets s’est souvenu de cette anecdote lorsque son ami, le réalisateur Louie Schwartzberg, lui a demandé comment sauver les abeilles d’une destruction programmée par les mauvaises pratiques des hommes.

 

En menant quelques études, soutenu notamment par l’entomologiste américain Walter S. Sheppard, Paul Stamets a constaté que les abeilles utilisaient le mycélium de certains champignons poussant sur les arbres (le bouleau en particulier), pour augmenter leurs défenses immunitaires. C’est le cas du Fomitopsis pinicola (Red belted polypore en anglais), de l’Amadouvier, du Chaga et du Reishi rouge (connu pour ses vertus pour lutter contre l’arthrite). Le Chaga régule par ailleurs la population du Varroa, un acarien parasite de l’abeille adulte.

 

À partir de cette découverte, Paul Stamets est en train de développer un « alicament » pour les abeilles à miel, le MycoHoney (littéralement miel de champignon). Mais, il démontre surtout, si cela était encore nécessaire, l’urgence de lutter contre la déforestation, qui élimine mécaniquement ces champignons et, par effet ricochet, les abeilles.

 

Voir la conférence de Paul Stamets : https://www.youtube.com/watch?v=DAw_Zzge49c

 

Magda